illustration d'un bonhomme poussant le mot EZHICS

| 14.10.2018 | Thomas Minder s’attaque aux parachutes dorés

Depuis 2013, année de l’acceptation de l’initiative « dite Minder », l’octroi d’indemnités de départ aux membres de la direction et du conseil d’administration des sociétés cotées en bourse est interdit.

Thomas Minder veut étendre l’application de son initiative aux cadres dirigeants de l’administration fédérale et des entreprises contrôlées par la Confédération.

Une première acceptation

La commission des institutions politiques du Conseil des Etats lui a donné raison par 5 voix contre 3 et 4 abstentions.Elle estime aussi que cette différence de traitement ne se justifie pas.

Selon Thomas Minder, au cours des quinze dernières années, des indemnités de départ ont été versées aux cadres dirigeants d’armasuisse, de l’armée, des offices fédéraux de la statistique, des migrations, du personnel, des constructions et de la logistique ainsi qu’à ceux de la suva, de Billag, de la SSR et de La Poste.

Thomas Minder estime que ces parachutes dorés doivent disparaître. Les rémunérations ordinaires de ces cadres sont déjà très élevées et dépassent souvent le salaire d’un conseiller fédéral. La commission du National doit encore se prononcer.

Un joli débat se prépare au National

A étudier le vote du Conseil des Etats, les avis vont certainement être très partagés.

D’une part, on trouvera les adeptes du libéralisme qui estiment que pour bénéficier de personnes de qualité, et les convaincre de rejoindre le secteur public, il est indispensable de leur offrir des salaires très élevés, souvent moins élevés que dans le privé, même s’ils sont plus élevés que ceux des Conseillers fédéraux, ce qui justifierait des garanties en cas de licenciement.

D’autre part, les oposants qui s’offusqueront que certains hauts-fonctionnaires soient payés plus que nos Conseillers fédéraux et souhaitent supprimer ces privilèges au nom des coûts et de l’éthique.

Ethique, gouvernance et égalité de traitement

En toute logique, je prends le pari de croire que les nouvelles règles de gouvernance vont s’appliquer à l’Etat et que l’égalité de traitement l’emportera.